Écologieméthode Miyawaki

Les forêts Miyawaki, quésako ?

Akira Miyawaki et sa forêt

          Le botaniste japonais Akira Miyawaki, né en 1928, est, comme son nom l’indique a l’origine des forêts Miyawaki et de la méthode de plantation qu’il a développée. Cette méthode a désormais porté ses fruits à des milliers de reprises et sous n’importe quel climat. Les innovations du Dr Miyawaki en matière de plantation d’arbres ont été récompensées en 2006 par le prix Blue Planète, Nobel de l’Ecologie. 

Les forêts Miyawaki sont basées sur 3 principes majeurs : 

  • La plantation d’essences (espèces) locales. Entre 15 et 30 essences différentes.
  • Une plantation dense, 3 arbres au m2.
  • Un sol qui a été étudié et préparé.

Le premier principe permet de recréer une forêt telle qu’elle était il y a 200-300 ans, c’est-à-dire, avant l’intervention et la déforestation massive du territoire français. Ces essences locales sont donc parfaitement adaptées au climat local actuel et pourront évoluer au mieux pour faire face aux changements climatiques de demain : c’est la résilience de la forêt ! 

Le second principe heurte parfois certains botanistes. Les arbres vont-ils avoir assez de lumière, assez de nutriments, vont-ils se gêner …. etc. Les multiples réalisations et études de forêts Miyawaki ont prouvé de manière empirique, que c’est bien la symbiose, c’est à dire l’entraide et la complémentarité des espèces, qui prime. 

forêts miyawaki symbiose
Entraide et symbiose entre les espèces

En effet, des millions de connexions vont s’établir entre les racines, les champignons, les bactéries et autres micro-organismes. Les arbres tirent profit de ces connexions et grandissent ainsi très vite. Par ailleurs, la compétition qui existe entre les essences pour accéder au meilleur ensoleillement, va stimuler au maximum la croissance de la forêt. 

Le troisième principe, vise à étudier le sol et le préparer, si nécessaire, à accueillir la future forêt Miyawaki. Assez logiquement, plus le sol est de qualité, plus la croissance de la forêt sera optimisée. Dans notre sol, il convient donc d’observer la richesse en nutriments, la qualité de rétention d’eau et sa dureté. Un sol trop dur ralentit la croissance des racines et nécessitera donc une aération préalable. Un sol pauvre imposera l’apport de fumier pour le fertiliser.

Mais finalement, quelles sont les différences entre les forêts Miyawaki et nos forêts françaises ?

La faute à une déforestation massive aux 16, 17 et 18ème siècles, nos forêts sont pauvres et bien éloignées de ce à quoi elles devraient ressembler. Bien souvent issues de la sylviculture, nos forêts ne possèdent, généralement, que 2 ou 3 essences d’arbres. 

C’est cette pauvreté d’espèces qui explique la disparition d’autres espèces végétales et animales. 

De plus, nos forêts plutôt aérées et peu denses ne stockent qu’une quantité réduite de CO2. 

Pour finir, les forêts françaises sont extrêmement mal préparées aux bouleversements climatiques à venir : réchauffement, nouveaux parasites, tempêtes (vent et pluie) …. etc. 

Prenons un exemple simple : imaginez une forêt avec une seule espèce d’arbre. Quand un parasite propre à cette espèce apparaît, c’est la forêt tout entière qui risque de mourir et de disparaître. 

À l’inverse, si un parasite apparaît dans une forêt avec un grand nombre d’essences, il affectera 1 à 2 essences, soit quelques dizaines d’arbres tout au plus. Sans compter que cette forêt très riche en biodiversité a plus de chance d’abriter le prédateur de ce nouveau parasite, qui l’empêchera de proliférer. C’est L’ÉQUILIBRE NATUREL DES CHOSES. La forêt survivra ! 

En conclusion, la forêt Miyawaki vous permet d’agir concrètement pour lutter contre le réchauffement climatique, la pollution de l’air et la disparition des espèces. Cette méthode de création de forêts présente 3 avantages majeurs :

  1. Croissance 10 x plus rapide qu’une forêt classique
  2. Biodiversité jusqu’à 100 x plus élevée que dans une forêt avec 2 ou 3 essences d’arbres
  3. Absorbe 30 x plus de CO2

On se dit souvent, « que puis-je faire à mon humble niveau ? », vous avez une des solutions. Plantez, plantez et plantez. Chez vous, chez vos parents, chez un ami, dans votre entreprise, dans votre école, dans le parc du coin … Qu’importe le lieu, il est toujours bon de planter des arbres.

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2 réflexions au sujet de « Les forêts Miyawaki, quésako ? »

  1. Mon commentaire est une question ? Est on en capacité d’évaluer le bénéfice d’une mini forêt de 500 m2 pour une commune de 50 000 habitants quasiment entièrement bêtonnée?
    Merci pour votre réponse.

  2. Bonjour,

    Je suis intéressé de comprendre d’où sortent vos chiffres concernant l’avantage de la mise en œuvre de la méthode Miyawaki.

    Pouvez vous citer vos sources?

    Merci d’avance

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